Le parcours inspirant de Nathalie Langlois vers la maternité a commencé par des défis, mais s’est terminé par la naissance joyeuse de son fils, Charlie, en février 2024. Sélectionnée pour participer au projet Fertility Journey 2023 lancé par Fertility Road, Nathalie a suivi un traitement de FIV avec double don à UR Vistahermosa, une clinique de fertilité située à Alicante, en Espagne. Son chemin vers la parentalité n’a pas été simple : après des inséminations artificielles infructueuses en Belgique et un diagnostic de faible réserve ovarienne au Portugal, Nathalie a accepté l’idée d’utiliser à la fois des ovocytes et du sperme de donneur pour réaliser son rêve de devenir mère.
À 39 ans, Nathalie s’est rendue à UR Vistahermosa, où elle a reçu des soins exceptionnels de la part de l’équipe dévouée de la clinique. Malgré des défis émotionnels et physiques, notamment un accouchement compliqué, Nathalie reste profondément reconnaissante envers la clinique, qu’elle crédite pour son soutien et son expertise qui l’ont aidée à réaliser son rêve. Elle décrit l’équipe comme toujours disponible et prête à l’aider, s’assurant qu’elle ne se sente jamais seule pendant le processus.
Aujourd’hui fière maman du petit Charlie, Nathalie revient sur son expérience avec gratitude et espoir, encourageant celles et ceux dans des situations similaires à rester patients et persévérants. Son histoire est un témoignage du pouvoir transformateur des traitements avancés de fertilité et du soutien indéfectible d’une équipe médicale compatissante. La journaliste de Fertility Road, Stéphanie Toulemonde, a réalisé une interview vidéo avec Nathalie pour revenir sur son parcours de fertilité.
Fertility Road: Bonsoir Nathalie ! Votre petit Charlie est vraiment très mignon !
Oui, il est très mignon et très gentil !
FR: C’est l’heure du dîner presque, non ?
Oui, c’est ça, c’est la fin de journée, du coup il s’agite un petit peu à cette heure-là.
FR: Quel âge a Charlie, Nathalie ?
Il a un peu plus de 8 mois, il va avoir 9 mois le 24 novembre.
FR: Il est vraiment très beau, félicitations ! Comment est-ce que ça se passe avec Charlie, depuis ces huit mois ?
Ça se passe relativement bien. C’est un gentil bébé, on a pris un petit peu de temps pour s’adapter l’un à l’autre, mais aujourd’hui je crois qu’on est bon !
FR: Oui, si j’ai bien compris, l’accouchement a été un peu compliqué, non ?
Oui, un petit peu ! J’ai fait une hémorragie, donc ça a été un petit peu difficile de me remettre de tout ça, mais ça a été l’histoire de quelques jours. Ils m’ont transfusé un peu de fer, ensuite j’ai été un peu fatiguée, comme pour tout accouchement j’imagine ! On est vite rentrés à la maison. Les premiers jours, ma famille était là pour me soutenir et puis après nous nous sommes envolés de nos propres ailes !
FR: C’est vrai que ce n’est pas toujours facile : il faut s’apprivoiser, se faire à cette nouvelle vie, il y a le manque de sommeil j’imagine un petit peu !
Oui, mais il a fait ses nuits vers deux mois et demi, au moment où moi je reprenais le travail, donc ça s’est relativement bien calé. Depuis, je vis un petit peu à son rythme : quand il fait la sieste, je fais la sieste. Je ne me couche plus totalement aux mêmes heures qu’avant ! Mais ça se passe bien, il est en bonne santé et il est facile. Quand il est né, il avait une petite boule de graisse au niveau de l’oreille, et on a eu peur d’une surdité d’une oreille, mais finalement tout est rentré dans l’ordre : après plusieurs tests auditifs, il s’avérait qu’il avait encore du liquide dans l’oreille et que ça allait s’estomper tout seul. Il a toujours la petite boule, mais on ne la voit quasiment plus. On m’a dit que si plus tard ça le dérangeait ça serait possible de l’enlever, mais c’est juste une boule de graisse.
FR: En tout cas il a l’air en pleine santé, il a l’air grand et fort.
Oui, on a fait la visite des huit mois chez le pédiatre samedi et tout est ok, il a une bonne motricité, il est plein de vie, il est souriant, il est chouette, il est parfait. C’est mon bébé !
FR: Et vous êtes très heureuse ?
Oui, je suis comblée.
FR: Comment s’est passée la grossesse ?
Plutôt bien dans l’ensemble, je n’ai pas été malade en début de grossesse comme certaines peuvent l’être. Juste des aigreurs d’estomac et des difficultés à dormir, mais sinon, tout s’est très bien passé.
FR: Donc c’est un bébé cool depuis le tout début, dès sa conception !
C’est ça !
FR: Et est-ce que vous êtes restée en contact avec la clinique ?
Oui, ils m’ont demandé des nouvelles tout le long de la grossesse. Il y a juste eu un petit couac, mais pas à cause de la clinique : un jour, je reçois un mail de la clinique qui me demande comment s’est passé l’accouchement – sauf que mon accouchement n’était prévu que 15 jours après ! Donc j’ai un peu paniqué, je suis allée voir ma sage-femme qui m’a rassurée en me disant que tout allait bien et que je pouvais rentrer chez moi. Le lendemain matin, l’hôpital m’a appelée en me disant qu’ils s’étaient trompés de date ! Mais après, tout s’est bien passé et il n’y a pas eu de conséquences. Ma mère qui était présente lors de l’accouchement a trouvé que le placenta était un peu à sec mais tout s’est bien passé.
FR: Et avec la clinique, comment ça s’est passé ? Quelle a été votre expérience en général, tout au long du processus ?
Tout s’est très bien passé. Pendant la grossesse, ils me demandaient un petit peu de nouvelles. Et depuis l’accouchement, je dirais qu’il n’y a pas trop de nouvelles, mais c’est normal, comme quand on accouche en France.
FR: Oui, ils ont fait leur partie du boulot, maintenant c’est vous, sa maman.
Oui ! Et ils étaient là pour me suivre. Quand j’avais des questions, ils me répondaient du tac au tac. Et pour la procédure PMA à la clinique en Espagne, l’accueil a été génial : ils sont venus me chercher à l’aéroport, ils m’ont conduit à la clinique, ils m’ont expliqué comment ça allait se passer puis ils m’ont ramenée chez moi. Le lendemain, ils sont revenus me chercher pour l’intervention. À partir du moment où je suis arrivée en Espagne, je me suis sentie très encadrée, jamais seule.
FR: Et vous vous étiez rendue seule en Espagne ?
Oui, parce que comme c’est un voyage qu’on doit prévoir à la dernière minute, ce n’est pas facile de se faire accompagner. Mais en réalité, je suis contente de l’avoir fait toute seule. C’était mon choix, mon envie.
FR: C’était votre moment, non ?
C’est ça. J’ai eu l’occasion de le vivre très intensément, parce que j’étais seule avec moi-même. Je pense que si quelqu’un m’avait accompagné, ça aurait peut-être été un peu différent. C’est bien comme ça. Quand on arrive sur place, on se dit que sa vie va changer, donc il y a quand même plein de questionnements et j’ai trouvé ça aussi bien d’être seule face à moi-même pour cette introspection.
FR: Et c’était plutôt un moment joyeux ?
Oui, j’étais très contente, et en même temps c’est un moment plein de questions et de doutes. On se demande : est-ce que ça va bien se passer ? Est-ce que ça va marcher ? Est-ce que je serai une bonne maman ? Il y a quand même plein de questionnements aussi, même si c’est joyeux. Parce que j’avais déjà fait deux inséminations avant qui n’avaient pas fonctionné… Donc je savais aussi que je pouvais être déçue du résultat. C’est quand même un engagement – ne serait-ce que physiquement, il y a tout un protocole médical qui fatigue, qui affecte un peu l’humeur, etc. Et puis on espère tellement que, quand ça ne marche pas, c’est quand même difficile.
FR: Les deux premières fois qui se sont soldés par un test négatif, ça a été très difficile ?
Oui, il y a eu de la déception. Et comme on est aussi un peu chamboulée par les hormones, émotionnellement, c’est compliqué à gérer.
FR: Et alors, si on vous avait dit à ce moment-là où vous en seriez aujourd’hui, avec un petit Charlie de huit mois, qu’est-ce que vous auriez dit ?
J’aurais été extrêmement heureuse, comme je le suis aujourd’hui. C’est quand même un petit miracle. La façon dont les choses se sont faites est incroyable : quand j’ai reçu le mail me disant que j’étais la gagnante, je n’y croyais même pas vraiment. C’était très inattendu, alors qu’en plus ça se solde par un résultat positif c’est vraiment incroyable. Et un super petit bonhomme, c’est merveilleux. Je n’y crois presque pas encore.
FR: Malgré les huit mois déjà passés avec lui, est-ce qu’il y a encore des moments où vous vous dites « pincez-moi, je rêve » ?
Quand je raconte mon histoire aux gens, on me dit « non, ce n’est pas possible ». Mais moi je sais que lui et moi, on s’attendait. C’était lui.
FR: C’est une belle histoire en tout cas.
Oui c’est fou. C’est vraiment une chouette histoire et un bébé merveilleux.
FR: Et comment se passe le quotidien avec lui ? Il va à la crèche ou il est gardé ?
Il va chez une assistante maternelle. Comme tous les parents, on se prépare le matin et puis il va chez sa nounou et moi au travail. Je le récupère le soir et on passe un petit moment ensemble.
FR: Il est content d’y aller ?
Oui, franchement, ça se passe très bien avec la nounou. Il n’y a pas eu un seul jour où il ait fait une crise pour y aller. Et puis elle m’envoie des photos régulièrement, des nouvelles dans la journée. Pour l’instant, il est gardé tout seul, donc il est vraiment chouchouté. J’aimerais bien qu’il ait aussi des contacts avec d’autres enfants pour se sociabiliser, mais pour l’instant, ça ne l’empêche pas d’être sociable.
FR: Si jamais vous pouviez passer un message aux femmes et aux couples qui sont comme vous il y a un peu plus d’un an et demi, que voudriez-vous leur dire ?
Qu’il ne faut pas perdre espoir, que chaque chose arrive au moment où il faut que ça arrive, et qu’il faut continuer. Tout vient à point à qui sait attendre. C’est vraiment un bonheur.
FR: Et ce bonheur fait vraiment plaisir à voir. Au revoir Charlie, en plus il nous fait un petit sourire ! Merci beaucoup Nathalie et Charlie, passez une très belle vie et soyez très heureux tous les deux. Merci Stephanie !